Des groupes environnementaux exhortent le gouvernement à en faire plus et agir plus rapidement pour mettre fin à la pollution plastique
50 groupes demandent au Canada de diriger l’effort mondial contre la pollution plastique, incluant une interdiction élargie des plastiques nocifs et le passage à la réutilisation.
Press Release Date: February 8, 2022
Contact: Lauren Thomas, Environmental Defence, lthomas@environmentaldefence.ca, 647-687-2687, Tammy Thorne, Oceana Canada, tthorne@oceana.ca, 437-247-0954, Emily Alfred, Toronto Environmental Alliance, emily@torontoenvironment.org, 416-543-1542 and Brendan Glauser, Fondation David Suzuki bglauser@davidsuzuki.org, 604-356-8829
TORONTO | Territoires traditionnels des Hurons-Wendat, Anishnaabeg, Haudenosaunee, Chippewas et des Mississauga de la Première Nation Credit –
Les environnementalistes de partout au Canada demandent au ministre de l’Environnement Steven Guilbeault et au premier ministre Justin Trudeau de prendre des mesures immédiates pour réduire la pollution plastique, afin de respecter notre engagement de zéro déchet plastique d’ici 2030. Signée par 50 organisations, la déclaration exhorte le gouvernement à prendre rapidement des mesures allant au-delà de l’interdiction proposée sur certains plastiques à usage unique.
« Le plastique contribue aux changements climatiques et cause des dommages disproportionnés aux communautés vivant à proximité des installations de production et de traitement des déchets », déclare Karen Wirsig, responsable du programme contre les plastiques chez Environmental Defence. « Les Canadiens sont bien conscients de la crise environnementale causée par le plastique et savent que nous ne pouvons pas attendre que l’industrie règle le problème. Le gouvernement fédéral doit agir pour éliminer tous les plastiques à usage unique inutiles d’ici la fin de la décennie, et rendre les emballages et les contenants rechargeables et réutilisables plus abordables et plus accessibles au pays. »
Chaque année, plus de quatre millions de tonnes de plastique est produit au Canada ; de ce nombre, 3,3 millions de tonnes est jeté. Chaque jour, 8000 tonnes se retrouvent à l’enfouissement, à l’incinération ou dans notre environnement naturel. Un sondage confirme que les Canadiens, qui sont parmi les plus grands utilisateurs de plastique par habitant à travers le monde, sont fortement préoccupés par la pollution plastique.
« Pour mettre fin à la crise du plastique dans nos océans, le Canada doit produire et utiliser moins de plastique à usage unique, d’une année à l’autre. Bien que l’interdiction proposée sur six plastiques à usage unique soit un premier pas essentiel pour stopper la contribution canadienne à cette crise mondiale, le règlement proposé devrait être élargi pour inclure plus d’articles et avoir un échéancier accéléré », affirme Kim Elmslie, directrice de campagne d’Oceana Canada. « Le règlement ne doit pas permettre au Canada d’exporter des plastiques interdits vers d’autres pays, et ne doit jamais permettre qu’un article en plastique en remplace un autre. »
Le groupe souligne qu’à elle seule, l’interdiction des six articles à usage unique n’est pas suffisante pour régler la crise.
« Les mesures nationales doivent correspondre au leadership international visant à traiter le problème mondial de la pollution plastique », déclare Lisa Gue, responsable des politiques nationales à la Fondation David Suzuki. « Les pays commencent à discuter d’un nouvel accord mondial sur les plastiques en prévision de l’Assemblée des Nations Unies sur l’environnement qui aura lieu plus tard ce mois-ci ; mais le Canada demeure passif jusqu’à présent. Nous demandons au gouvernement de soutenir un traité mondial légalement contraignant qui tient compte du cycle de vie complet du plastique, de la production à l’utilisation et aux déchets. »
Le groupe demande au gouvernement de ne pas accepter le traitement thermique des déchets, ce que l’industrie appelle le « recyclage avancé » : une méthode non éprouvée, coûteuse, polluante et qui nécessite la production continue et l’élimination des plastiques jetables.
« Ce problème ne peut être réglé par le recyclage, » explique Emily Alfred, chargée de campagne sur les déchets à la Toronto Environmental Alliance. « Le gouvernement doit rejeter l’idée du “recyclage avancé”, qui consiste principalement à brûler le plastique pour en faire de l’énergie ou du carburant. De nouvelles règles devraient également exiger des entreprises qu’elles modifient les emballages et éliminent les additifs toxiques afin que tout ce qui n’est pas réduit ou réutilisé puisse être recyclé en toute sécurité. »
La déclaration complète, incluant la liste de tous les signataires, se trouve ici.
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