Le Canada se situe encore loin derrière. L’ACIA, l’organisme gouvernemental responsable de l’innocuité de la chaîne alimentaire, avait l’occasion d’inclure la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement dans son Règlement sur la salubrité des aliments au Canada, qui entrera en vigueur dès 2019. Pourtant, malgré les recommandations d’Oceana Canada, et les études effectuées par l’ACIA qui ont révélé une incidence d’étiquetage trompeur à 15 pour cent avant même que le produit n’atteigne l’étape de transformation,26 la réglementation finale compte plusieurs lacunes.
Pour combattre efficacement la fraude des fruits de mer et la pêche illégale, le Canada doit hausser la transparence de nos chaînes d’approvisionnement pour les produits de la mer. Il doit s’attaquer de façon proactive aux problèmes de fraude en instaurant des procédures d’authentification et d’inspection rigoureuses et transparentes. Nous devons établir une approche détaillée qui s’harmonisera à celle de nos principaux partenaires commerciaux tout en protégeant la santé de nos océans et des consommateurs. Pour ce faire, l’ACIA doit travailler avec les différents paliers et organismes du gouvernement, tant au niveau fédéral que provincial.